Le néo libéralisme

, par Françoise Bertrand

Ils reprennent la position orthodoxe.

LA LIBERTE

- Influence de l‘idéalisme rationnel kantien
EUCKEN

NOTION D’ORDRE :

Dans la pensée libérale, la liberté conduit à l’ordre. Les libertés individuelles conduisent à l’ordre social.
Il faut coordonner les actions de chacun par le plan ou par le marché.
Le marché nécessite un cadre juridique et des institutions.

RUEFF La liberté de chacun conduit collectivement à l’ordre social (lois statistiques).
La loi de la CPP est différente de la réalité mais permet d’analyser la réalité (conception scientifique).
HAYEK Phénomène d’imitation qui conduit à une ordre spontané.
La liberté des individus + le comportement social conduit à l’ordre social ;
  NOTION DE JUSTICE SOCIALE :
EUCKEN Correspond à l’économie sociale de marché (soziale Markwirtschaft) en Allemagne (assurances sociales, cogestion).
HAYEK Les actions sociales sont contraires à la liberté. Il faut assurer l’égalité des chances ; alors l’inégalité des résultats devient justifiée.
M.  ALLAIS - L’équilibre économique général assure l’efficacité maximale. La justice sociale implique un jugement éthique.

 

 

 

 

Milton FRIEDMAN

LA DEFENSE DE LA MONNAIE

La relation monnaie/liberté est étroite.
Mais le risque de fabriquer trop de monnaie : inflation.
Certains néo-libéraux sont des monétaristes.

- THEORIE QUANTITATIVE DE LA MONNAIE REHABILITEE

- relation entre la masse monétaire, les prix et le revenu national en longue période.
- L’évolution économique doit être régularisée par l’accroissement annuel automatique de la masse monétaire (entre 3 et 5 %) ou des opérations d’open market ».

M.  ALLAIS Il reformule la théorie quantitativiste après une analyse statistique.
- il existe bien une relation entre la masse monétaire et les prix mais le coefficient est instable ; il dépend de la mémoire économique. C’est une théorie héréditaire.
- Les agents oublient plus facilement les périodes troublées.
- Il existe un indice psychologique.
J. RUEFF Le mécanisme de la régulation monétaire est fragile il dépend de la création et de la destruction monétaire. Il y a un risque si excès de crédit ou afflux de devises. (plus de destruction monétaire).
Milton FRIEDMAN TAUX DE CHANGE :
- critique des accords de Bretton Woods instaurant un système de changes fixes.
- Il préconise dès 1950 un système de changes flottants (qui ne sera retenu qu’en 1973).
J. RUEFF - Il préconise une transformation du SMI
- il y voit une institution qui empêche les variations erratiques du taux de change.

 

Milton FRIEDMAN et
E. PHELPS
1968

- LE DILEMME INFLATION CHOMAGE

- Courbe de Phillips.
- Le NAIRU : taux de chômage naturel.
- À Court terme, les variations du chômage peuvent affecter l’inflation.
- A long terme, le chômage ne varie pas si les anticipation correspondent aux réalisation en matière d’inflation.
- Au niveau macro-économique, le NAIRU correspond au taux de salaire pratiqué.
- Au niveau micro-économique, une firme qui veut pourvoir des emploi (chômage) va proposer des salaires supérieurs ( Inflation).

LUCAS Critiques  :
- le comportement et les relations structurelles des ménages et des entreprises peuvent se modifier et la courbe de Phillips n’est pas stable en longue période.
GORDON - Il faut tenir compte d’autres variables d’offre : chocs pétrolier, politique monétaire, prix, revenus, prix des importations.
HAYEK - EXPLICATION DU CYCLE PAR LES PRIX RELATIFS : LE TRIANGLE D’HAYEK
- il analyse la structure du capital comme l’ensemble des étapes du processus de production des biens de consommation à travers l’utilisation des biens intermédiaires.
- La structure de l’offre se déforme sous l’effet d’une variation de la demande ou de la masse monétaire.
- Si baisse de la demande biens de conso., les prix de ces biens baissent, mais les prix relatifs des biens intermédiaires augmentent (allongement du triangle vers le haut).
- Si la Masse monétaire augmente, les prix des biens de conso. Augmentent et les prix relatifs des biens intermédiaires baissent.
C’est une théorie monétaire du cycle.
 

LE MARCHE CONCURRENTIEL

C’est un impératif de politique économique

M.  ALLAIS - MARCHE CONCURRENTIEL = EFFICACITE
La concurrence conduit à l’efficacité maximale.
EUCKEN La concurrence est fragile. Elle nécessite un cadre particulier. La politique économique doit façonner un cadre à la concurrence, la politique de concurrence.
L’ECOLE DE CHICAGO : STIGLER
Nobel en 1982
- LA POLITIQUE DE CONCURRENCE
- les barrières à l’entrée, quand elle sont naturelles, sont nécessaires à l’efficacité.
- Politique de déréglementation : anti-trust
BAUMOL, WILLIG, PANZAS Notion de marché contestable :
- pas de barrière à l’entrée ni à la sortie,
- Accès par les entreprises à la même technologie,
- Information parfaite,
- Il est possible d’entrer ou de sortir du marché avant que les entreprises en place ne puissent ajuster leur prix.
Un marché est concurrentiel quel que soit le nombre des firmes qui y opère, même s’il n’y en a qu’une quand un concurrent éventuel peut s’y implanter (c’est–à-dire quand le marché est contestable.
- dans certains cas, un ensemble de biens peut être produit plus efficacement par une seule entreprise.
- Cette notion de contestabilité explique la structure des différentes branches industrielles.
- Elle fournit une norme à la politique de privatisation : un marché contestable doit être laissé aux entreprises privées.
ECOLE DE HARVARD : CLARK - Notion de concurrence praticable
- les firmes créent des barrières artificielles à l’entrée (différenciation des produits, publicité).
  LIBERALISME ANTI-KEYNESIEN, ANTI-ETATIQUE
RUEFF / KEYNES - PROFONDE HOSTILITE DES NEO-LIBERAUX
Controverse J. RUEFF / KEYNES sur la cause du chômage dans les années 30.
- Pour J. Rueff, le chômage est dû aux salaires trop élevés,
- Pour Keynes, le chômage est dû à l’insuffisance de la demande effective (salaire nominal rigide à la baisse).
- Pour Keynes, le salaire est un revenu,
- Pour J. Rueff, le salaire est le prix à payer pour l’entrepreneur.
- Keynes préfère agir sur l’inflation,
- J. Rueff préfère agir sur les salaires.
KEYNES / FRIEDMAN Controverse Keynes / Friedman sur la notion de revenu
- Friedman : revenu permanent- revenu transitoire. Il procède par une analyse en terme d’élasticité de la demande / revenu et non par propension (typiquement keynésienne).
Maurice ALLAIS

Pour M. Allais, le taux d’intérêt n’est pas que le prix de la liquidité (dépassement de la théorie keynésienne), c’est aussi :
- le prix de la liquidité,
- le prix de l’épargne,
- le facteur d’intensité capitalistique du processus de production,
- le prix du temps
ROLE DE L’ETAT :
- politique monétaire automatique ou neutre.
- Équilibre budgétaire pour éviter l’inflation et l’hypertrophie.
- L’intervention de l’Etat entraîne un effet d’éviction des investissements privés.

Arthur LAFFER - L’ECONOMIE DE L’OFFRE
- Il dénonce l’abus de fiscalité : « trop d’impôt tue l’impôt ! »
- Courbe de LAFFER
J. BUCHANAN et TULLOCK (juriste) - LA THEORIE DU « PUBLIC CHOICE »
- critique des « new welfare economics », « L’Etat est un Robin des bois myope ». La plupart des interventions de l’Etat ne sont pas réellement utiles, créent des rentes et s’apparente à un jeu à somme négative.
- Théorie du marché politique : l’électeur est un consommateur qui achète des biens collectifs (défense justice…) mais le consommateur est un tricheur (free rider), il veut les avantages sans en payer le prix (en faisant supporter aux autres citoyens les inconvénients)
- Analyse de la bureaucratie : les fonctionnaires maximisent leur fonction d’utilité et poursuivent des objectifs de pouvoir, de prestige, voire l’intérêt général. Ils réclament sans cesse une augmentation du budget de leur service.
  CONCLUSION  :
- stabilité des prix grâce à la maîtrise de l’accroissement de la masse monétaire.
- Politique de concurrence,
- Equilibre budgétaire et privatisatisations


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